Durant deux demiers millenaires, le
terme “ecole” s'est etendu sur I'ensemble d'activites humaines. Malgre le fait qu'il varie
considerablement d'un domaine de recherche a I'autre et que les limites de son application
sont diffuses, la notion se montre operationnelle partout ou elle est utilisee. 11 en decoule
qu'il existe une certaine carcasse (noyau) d'invariants, tandis que la nature diffuse des limi
tes est determinee par des conditions complementaires liees au domaine, an type d'ecole ou
a I'epoque. D'ailleurs, la variabilite historique du phenomene s'avere inferieure par rapport
a I'idee qu'on s'en fait habituellement.
Afin d'elucider la situation, il importe de ; 1°) comprendre pourquoi la langue designe
comme "ecole" une multitude de phenomenes qui sont tres dissemblables au premier re
gard, autrement dit, mettre en lumiere les origines de sa nature polyfonctionnelle ;
2®) degager les invariants (attributifs) et trouver parmi ceux-ci des indicateurs auto formateurs propres a tous les objets formant classe; 3°) avec I'aide de ces demiers, degagcr ensuite deux sous-classes : ecoles comme etablissements et ecoles comme forme d'activite ;
4°) en se basant sur les invariants, donner la definition generale des ecoles de la seconde
sous-classe et verifier en quelle mesure celle-ci est necessaire et suffisante ; 5°) proposer
une typologie generale et non contradictoire ainsi qu'une systematisation de phenomenes
qui sont designes par le terme "ecole".
L’analyse des definitions et des contextes de I'usage du terme amene a la conclusion que
cinq invariants peuvent etre consideres comme etant generalement reconnus. Parmi les inva
riants, deux indicateurs formant systeme se degagent. Le premier et I'essentiel e&ti'herilage,
la transmission verticale (d’une generation a I'autre) des savoirs et des savoir-faire qui
determine le caractere de la classe entiere des phenomenes appeles "ecoles". L'indicateur du
second ordre est Velaboration d'un systeme epistemologiqueparticulier permettant de
diviser la classe entiere en deux sous-classes: les ecoles qui l'61aborent et celles qui servent
uniquement de mecanismes de transmission (ecoles comme etablissements d'etudes).
Apres la verification de la definition du point de vue de sa necessite et de sa suffisance, la ty
pologie et la systematisation de tous les cas repertories de I'usage du terme ont ete proposees,
suivies d'une breve description des types d'ecoles degagees. ecole-atelier; ecoles-ffactions.
"ecole d’enseignement professionnel", ecole-collectif professionnel, ecole-direction; ecoles
regionales; ecole du type global: ecoles nationales, ecoles transnationales.
Sontensuite decrits, en conclusion, des sujetsrestes en marge de cet article: les differences
d'approchesrQ\Q\dx\X de Tappartenance des chercheurs a telle ou telle discipline; les grilles
terminologiques existantes; I'activite ideologisee dont depend la solution de plusieurs problemes poses par I'etude; le style comme phenomene dont I’etude est facilitee par I'analyse
du phenomene de l'ecole.
Conclusions generales: 1 °) Cinq invariants degages de la notion "ecole" s’appliquent aux
ecoles fonctionnant dans tout domaine d'activite ; 2°) La definition proposee repond aux
criteres de la necessite et de la suffisance; 3°) Des indicateurs formant systeme de premier
et de second ordre permettent de delimiter I’ensemble de phenomenes que la langue desig
ne par le mot “ecole” en qualite d'une classe a part entiere et de distinguer, a I'interieur de
celle-ci, les ecoles comme etablissements d'etudes et les ecoles comme formes d'activite ;
4°) La systematisation proposee, presentee sous forme d'un schema, embrasse tous les ty
pes connus d'ecoles et permet de prendre en consideration des classifications de tous gen
res portant sur les ecoles de type concret.
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